de Aristophane
Avec Salomé Elhadad Ramon, Lucie Contet, Charlotte Roulland, Caroline Gozin, Louise Ternois, Quentin Voinot, Adrien Rummler
Mise en scène Lucie Contet, Caroline Gozin, Salomé Elhadad Ramon
Scénographie, Costumes Cie Poupées Russes
Composition musicale, Travail vocal Louise Ternois
Production Cie Poupées Russes
Soutiens Ville d’Aubigny-sur-Nère, Sté Optimark
Lassées par des guerres de territoire sans fin, les femmes de différentes contrées s’allient pour mettre bas les armes. Guidées par Lysistrata, elles se lancent dans une grève du sexe au plus grand désespoir de leurs époux. Tiraillées par leurs sentiments amoureux et le désir charnel, sauront-elles faire front et tenir leur serment au retour de leurs hommes ? Cette stratégie sera-t-elle suffisante pour peser sur les décisions politiques et influencer le sens de l’Histoire ?
De cette pièce féministe avant-gardiste, est né au sein de la Compagnie un conte musical moderne interrogeant avec ironie et impertinence les contes de notre enfance.
«Lysistrata, la grève du sexe… ou comment se cultiver avec humour.»
«Aussi surprenant que cela puisse paraître, le texte d’Aristophane est ici 100% respecté. La Compagnie Poupées Russes a réussi le pari de remettre au goût du jour cette comédie antique.»
La Critiquerie
« Cette modernité est parachevée par une mise en scène originale où le spectateur se retrouve plongé dans l’univers du conte»
Regarts
«Lysistrata, la grève du sexe est un spectacle d’un soin infini, élégant et généreux.»
Froggy’s Delight
«On se surprend à espérer qu’un jour prochain, toutes les femmes des pays où leurs droits sont bafoués ou empêtrés dans des conflits guerriers sans fin fassent la grève du sexe avec autant d’humour et de maestria dans le jeu et la voix.»
Coup de Théâtre
Note d’intention
Lucie Contet, Salomé Elhadad Ramon, Caroline Gozin
Ecrite il y a 2400 ans, cette comédie antique demeure d’une pertinence et d’une modernité surprenantes sur l’analyse des relations hommes/femmes et sur la place de ses dernières dans un système politique qui les exclue. Les propos sont, tour à tour, délibérément crus ou émouvants mais toujours actuels.
Un combat politique brûlant d’actualité
A l’heure où l’on voit la condition de la femme non seulement stagner, mais régresser de façon inquiétante dans certains pays/quartiers,
A l’heure où l’on trouve sur les réseaux sociaux occidentaux des mouvements anti-féministes, menées par des femmes,
A l’heure où l’on parle de la suppression de l’enseignement des langues mais aussi des cultures latines et grecques au collège,
il nous a paru essentiel d’exhumer ce texte populaire qui, sans manichéisme et avec beaucoup d’humour, prouve qu’Histoire ne rime pas toujours avec progrès.
Une plongée dans l’univers des contes de notre enfance
La Compagnie Poupées Russes met en scène cette pièce hors de toute référence géographique et historique, dans un « ailleurs » qui nous est pourtant familier : celui du conte.
Pourquoi ?
Parce que les sujets abordés dépassent les différences de culture, de territoire ou d’époque.
Parce que dans notre monde occidental qui se revendique égalitaire, certaines puissances commerciales continuent au travers de ces contes, à nourrir l’imaginaire des petites filles et des petits garçons.
Témoignage d’une certaine époque, ces grands classiques portent une représentation archaïque et conservatrice des relations homme/femme : injonction de virilité pour les hommes, quête absolue du prince charmant libérateur pour les femmes, référence patriarcale souveraine, désintérêt pour les questions de gouvernance du royaume etc.
Et alors que le conte se transmet de génération en génération, ces représentations perdurent.
Parce qu’une princesse est définie par son statut et non ses actes. Et si c’était le contraire ?
Autrefois sujets de désirs, aujourd’hui simples administratrices de leur foyer, elles se rêveront désormais actrices de leurs destinées et de celle du Peuple. Y parviendront-elles ?
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Crédit photos : Harold Passini